Lundi 25 mars dernier, le maire de la ville d’Orléans, Serge Grouard, a dénoncé l’arrivée massive de migrants sans abri, déplacés selon lui de Paris en prévision de l’arrivée des Jeux olympiques au sein de la Capitale. Démentie par la préfecture, cette situation nécessite toutefois des aménagements spécifiques de la part de la ville, mais aussi des autres territoires considérés comme sas d’accueil temporaires régionaux par l’État.
500 migrants SDF déplacés de Paris vers Orléans cette année
Le 25 mars dernier, le maire d’Orléans, Serge Grouard, a tenu à dévoiler lors d’un point presse quelques chiffres recueillis auprès du CCAS de sa ville. Depuis mai 2023, plus de 500 migrants sans-abri auraient été déplacés de Paris vers sa commune, contraignant les élus à s’organiser dans l’urgence pour accueillir des familles en situation de grande précarité.
50 personnes déplacées toutes les 3 semaines depuis mai dernier
Selon le maire, un car en provenance de Paris viendrait approximativement toutes les trois semaines déposer entre 35 et 50 personnes sur son territoire, et ce, sans qu’aucune indication ni information n’ait été transmise à la municipalité par l’État. Depuis mai 2023, de nombreux trajets auraient eu lieu « en catimini », alors même que la ville n’est pas en capacité d’accueillir autant de personnes dans l’urgence.
Un maire dépassé par l’arrivée massive de migrants au sein de sa ville
Serge Grouard, maire de la ville d’Orléans, n’a pas hésité à accuser l’administration de vouloir faire « place nette » à Paris avant les Jeux olympiques de cet été. Dépassé par les évènements, l’élu qui prône une politique qui ne va clairement pas de pair avec l’immigration et qui déclare volontiers que sa ville « n’a pas à vocation à accueillir la colline du crack de Paris », dénonce des agissements qui, selon lui, ont un lien assuré avec les JO.
Les droits des migrants compromis lors de déplacements vers Orléans
Les grandes victimes de cette guerre entre municipalité et administration sont une fois de plus les migrants, dont les droits sont largement bafoués durant ces déplacements réalisés sans que leur accord leur soit demandé. Toujours selon le maire, ces derniers sont installés pour 3 semaines dans des hôtels de la ville d’Orléans après avoir été déposés par un car en partance de Paris et ne bénéficient d’aucun suivi une fois installé.
Ce manque d’organisation compromet évidemment les chances d’insertion des étrangers, qui, déplacés sans leur consentement, doivent composer avec de nouveaux repères et interlocuteurs une fois arrivés dans ce nouveau département.
La préfecture du Loiret se dément tout lien entre les JO et les déplacements de migrants
Informée des propos du maire de la ville d’Orléans, la préfecture du Loiret chargée d’accueillir les migrants sans-abri s’est empressée de démentir tout lien entre les JO et les déplacements de demandeurs d’asile. Elle assure par ailleurs que ces derniers ont lieu « en vue de répondre à l’ampleur des besoins d’hébergement d’urgence en Île-de-France » et qu’Orléans fait partie des « dix sas d’accueil temporaire régionaux mis en place par l’État pour orienter les personnes prises en charge chaque semaine dans cette région ».
D’autres villes concernées par l’afflux soudain de migrants SDF sur leur territoire
La ville d’Orléans n’est pas la seule à déplorer l’arrivée massive de migrants sans-abri sur son territoire depuis mai dernier. En effet, Strasbourg, Angers ou encore Geispolsheim font également partie du dispositif qui vise à désengorger l’Île-de-France. Récemment, l’adjointe à la maire écologiste de Strasbourg, Floriane Varieras regrettait le fait qu’aucune information ni moyen n’ait été transmis aux municipalités contraintes de s’organiser pour prendre en charge les demandeurs d’asile parisiens.